Carte des formations des lycées publics

Proposition de vœu relatif à la carte des formations des lycées publics

Proposé par l’intergroupe de la majorité pour l’assemblée plénière du 28 janvier 2013

L’évolution de la carte des formations des lycées publics, dont la responsabilité incombe au rectorat d’académie, doit refléter les variations de la population des territoires, l’évolution des savoirs, des techniques et des métiers, et plus généralement de la Société. Chaque année, la Champagne-Ardenne voit sa population vieillir et légèrement diminuer, ce qui a pour conséquence la perte moyenne d’un millier d’élèves par an.  En 2012, sur les 107 établissements dont le Conseil Régional à la charge, cela représentait une baisse de 1017 élèves, et de 5771 lycéens sur les 5 dernières années.

Ainsi, s’il convient d’adapter l’offre de formation des lycées publics à ces variations démographiques, ce critère n’est pas le seul qui doit être pris en compte. Sans occulter les arguments comptables, qui visent à rendre plus efficients la gestion des lycées et des personnels au travers de la carte des formations, la vision pédagogique doit aussi tenir une place privilégiée dans ces modifications.

.L’éducation est une priorité pour le gouvernement et le premier budget du conseil régional, il convient donc de veiller à ces annonces se traduisent en actes dans notre territoire champardennais dont  les spécificités du territoire doivent être prises en compte.

En effet, la carte des formations doit permettre à chaque lycéen de trouver, au plus près de son lieu de vie, une formation adaptée à son projet  professionnel et à ses ambitions personnelles, tout en offrant à chaque territoire des spécificités lui permettant de demeurer attractif en terme d’enseignement secondaire. C’est la traduction des principes républicains d’égalité des chances et d’équité territoriale.

La tendance à la concentration des offres de formation au sein des établissements urbains risque aussi de poser problème dans l’avenir puisque les capacités d’accueil des lycées de centre-ville semblent arriver à saturation. Enfin, la tendance à la séparation des filières générales et professionnelles ne respecte plus les valeurs de mixité sociales prônées par la République, et rappelées par le Ministre Vincent Peillon récemment. Ce respect étant le garant d’une ouverture citoyenne et sociale de l’ensemble des lycéens français.

 

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Ainsi,

Considérant que les modifications apportées à la carte des formations des lycées publics sont du ressort du Recteur d’académie et que le Conseil Régional n’a pour vocation que de gérer la carte des formations par apprentissage,

Considérant que ces modifications ont des conséquences importantes en matière d’égalité pour les jeunes champardennais et de développement équilibré de nos territoires,

Considérant que les arguments comptables ne doivent pas être les seuls pris en compte, et que les réflexions doivent avant tout être tournées vers la pédagogie et la formation des jeunes,

Considérant que le Conseil Régional est attaché au service public de l’enseignement et que l’offre de formation des lycées publics doit permettre de faire progresser le niveau de qualification de ses jeunes,

Considérant les inquiétudes de la communauté éducative et de l’ensemble des personnels des lycées publics, et des parents d’élèves, vis à vis des modifications de la carte des formations,

Considérant que la mixité sociale et la proximité géographique de l’enseignement demeurent une force pour l’avenir des lycéens,

 

Le Conseil Régional de Champagne-Ardenne demande au Recteur d’académie :

  • d’accorder la plus grande attention aux spécificités du territoire champardennais dans leur réflexion sur la carte des formations des lycées publics
  • de privilégier l’intérêt du lycéen et de sa famille à une logique purement comptable,
  • de favoriser aussi souvent que possible la mixité entre lycées professionnels et généraux, ainsi que la proximité géographique de l’enseignement,
  • d’informer, de réunir et consulter les représentants des élèves, des parents d’élèves, des enseignants ainsi que les élus pour tout projet de modification de la carte des formations.
  • De consulter systématiquement les Conseils d’Administration des établissements

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