Charte entre le monde associatif et les pouvoirs publics
Par Patricia Andriot
Vice-présidente en charge
de l’Économie sociale et solidaire
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Ce vendredi 14 février (Nancy), j’ai eu l’honneur de représenter l’Association des Régions de France (ARF) pour signer la charte d’engagements réciproques entre pouvoirs publics et mouvement associatif aux côtés de l’Association des Mairies de France (AMF), représentée par M.Dinet, de l’Association des Départements de France (ADF) représentée par A.Rossinot , du RTES, représenté par C.Bouchard, du mouvement associatif et du Premier Ministre.
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Mon intervention au nom de l’ARF :
Question de l’animatrice
Beaucoup de compétences des régions croisent les associations : formation, emploi, développement économique, transport…. Comment comptez vous mettre en œuvre cette charte pour améliorer l’exercice de ces compétences ?
Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs les représentants de collectivités
Mesdames et messieurs les représentants du mouvement associatif présents dans la salle, madame la présidente de ce mouvement,
Je ne voudrais d’abord pas commencer mon propos sans excuser Alain Rousset, Président des Régions de France ainsi que M.Masseret, Président de la Région Lorraine, qui ne pouvaient être parmi nous ce jour et il ne faut pas y voir là un désintérêt de l’ARF ou un moindre enjeu pour les régions de France, bien au contraire. C’est avec un honneur ému que je les représente et que je vais tenter en quelques mots de répondre à votre question et d’expliquer toute l’importance de cette signature pour les régions.
Michel Dinet, concluait son propos introductif en citant Ariane Mouchkine* pour nous rappeler que nous sommes au début d’une histoire.
Et bien pour l’ARF, je voudrais dire que la signature doit davantage représenter un commencement, un début que la formalisation à posteriori de relations existantes, non que ces relations n’existent pas, bien au contraire.
Mais l’enjeu de la signature de cette charte, c’est le changement de posture dans les relations entres régions et associations. Je m’explique. Sur toutes les compétences des régions que vous évoquez dans votre question, les enjeux principaux sont de deux ordres :
1- articulation des pas de temps;
2- articulation des lieux.
Articulation des pas de temps parce qu’on est là sur des compétences de développement et d’accompagnement des évolutions sociétales. Il nous faut avoir une vision prospective, anticipatrice, au-delà du meilleur service rendu dans le cadre du budget imparti. Au travers de politiques de formation, de développement économique, d’aménagement du territoire, nous devons préparer l’avenir. C’est-à-dire relever de nombreux défis (d’épuisement des ressources, d’avènement du numérique ) et ce dans une période de mutation sociétale profonde, où les repères traditionnels sont brouillés,
Articulation des lieux, parce que le niveau régional est celui de l’échelle de territoire stratégique qui en fait sa cohésion, sa force et sa lisibilité. Et le niveau du bassin de vie, du vécu quotidien et citoyen pour chacun.
Toute notre difficulté est l’appréhension de la complexité et la conciliation du CT et LT, de l’articulation entre échelles territoriales. Pour relever ce défi, d’autant plus complexe que le moment est à la défiance du politique, les associations jouent un rôle crucial de cohésion social, souvent mal reconnu.
Et parce que les associations représentent de part leur richesse et diversité, une réponse à des besoins quotidiens de chacun, mais aussi une véritable alternative citoyenne, face à la hiérarchie organisée d’un pouvoir institutionnel, elles ont aussi un rôle majeur dans l’émergence d’un renouvellement du débat social.
Pour l’ARF, signer cette charte est à la fois une reconnaissance réaffirmée du rôle des associations, à côté des pouvoirs publics dans la construction quotidienne du bien commun. Mais elle doit être aussi un appel collectif à dépasser les pratiques actuelles pour revisiter notre approche des politiques publiques. La signature de cette charte doit être vecteur d’innovation sociale que le politique n’inventera pas ni ne mettra en place seul.
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Vous trouverez avec le lien suivant des infos plus précises sur cet événement et document intégral de la charte signée :
Discours du premier ministre
citation d’A Mouchkine, reprise par M Dinet
« Et surtout, surtout, disons à nos enfants qu’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire et non pas à sa fin désenchantée. Ils en sont encore aux tout premiers chapitres d’une longue et fabuleuse épopée dont ils seront, non pas les rouages muets, mais au contraire, les inévitables auteurs. » vœux d’AM,2014, Mediapart