J’ai assisté lundi 16 janvier à la présentation du dispositif régional ENVOL qui vise à favoriser la création d’entreprises par les demandeurs d’emplois auprès de prescripteurs de formations et accompagnateurs de demandeurs d’emplois.

Dispositif apprécié, si l’on en croit les réactions dans la salle, qui a déjà permis la création de 3000 entreprises depuis sa création, la présentation comme le débat qui a suivi ont permis de rappeler tout le sens de ce dispositif et les choix politiques qui ont été réalisés.

En effet, si le statut de demandeur d’emploi, comme  période obligatoire de 6 mois de chômage est souvent regrettée, c’est l’occasion d’insister pour dire que le Conseil Régional vise à travers ce dispositif à aider les personnes les plus éloignées de l’emploi à créer leur propre entreprise et en misant pour cela sur l’accompagnement, la formation et le suivi (d’autant qu’il existe un dispositif, le « Contrat Jeune Entreprise », qui, vise à accompagner les créations d’entreprises par des avances remboursables de 7500 à 100.000 euros).

On bien à là à l’opposé de la dynamique des auto-entrepreneurs qui permet à chacun de lancer son entreprise sans accompagnement, étude de marché, ni aide, et qui a conduit à fragiliser des marchés locaux et des entreprises voisines en créant des situations de concurrence déloyale, tout en trompant  de nombreux porteurs de projets qui ont du mal à passer le seuil des 3 années d’ exonération fiscale sans consolidation accompagnée de leur projet. En effet, avec ENVOL, les créateurs sont accompagnés :

– En amont, avec une phase de bilan de compétences, d’aide à la constitution de dossiers, et de mutualisation des diverses ressources documentaires et techniques, mais surtout une formation de 80 à 150 heures initiation à la gestion d’une entreprise.

– Pendant la création, avec une subvention de 7.600 euros, qui constitue un gage de sérieux très apprécié par les banques, qui, on le sait, sont particulièrement frileuses pour accorder des prêts à des demandeurs d’emploi souhaitant créer leur propre activité.

– En aval, avec un suivi obligatoire pendant trois années, les plus difficiles. Quatre visites du référent départemental ENVOL dans l’entreprise la première année, au moins deux la seconde, et au moins une la troisième. Il s’agit d’apporter à l’entrepreneur un appui-conseil dans des domaines allant de la gestion commerciale aux questions fiscales, en passant par la logistique, les finances ou les conseils juridiques.

Contrairement au dogme de l’économie libérale, créer  des marchés déconnectés de leur territoire, sans accompagnement et avec la seule volonté d’une idée…conduit à beaucoup plus d’échecs que de réussites … et génère par conséquent des coûts de réparation financiers et humains bien supérieurs aux fausses économies de la facilité initiale…

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PRÉSENTATION DU DISPOSITIF ENVOL :