Le bio et la FRAB !
Ce lundi 18 mars, s’est tenue l’assemblée générale de la FRAB (Fédération régionale des agrobiologistes) qui a réuni 80 personnes. Une bonne occasion de réaffirmer les priorités de cette organisation et l’importance du lien entre FRAB et GAB (Groupement des agriculteurs biologiques).
Le président Tony Chocardelle, dans son rapport moral, a insisté sur le besoin d’accentuer la présence sur le terrain, de passer à une dynamique plus offensive, et de conforter l’accompagnement d’une agriculture biologique en développement.
Le nombre d’installation en bio se développe plus vite que le nombre d’adhésions à la FRAB ou au GAB. Mais il ne faudrait pas que la réalité des chiffres (encore modeste dans notre région d’ailleurs) donne à penser que le combat de l’installation d’une agriculture alternative dans le paysage agricole et institutionnel est gagné. Au contraire, son accompagnement est nécessaire et fondamental. Pour que se développe une agriculture biologique inscrite dans son territoire, et pour qu’elle soit un levier de développement local d’une autre économie. L’agriculture bio « industrialisée » qui consolide les circuits économiques habituels et la fuite de la valeur ajoutée du territoire ne doit pas prendre le pas.
Cette préoccupation, a été soulevée également par Christophe Dumont, conseiller régional, en charge des questions agricoles, représentant le vice-président à l’Agriculture, Roland Daverdon. Il a pu répondre aux questions de comment la région maintient son soutien à ces organisations dans un contexte budgétaire tendu, comment cela s’inscrit dans une politique cohérente de soutien de l’installation et de tentative de réorientation du foncier au profit d’une agriculture alternative…
C’est aussi ce qu’a plaidé Patricia Andriot, vice-présidente du conseil régional, soulignant le lien entre les porteurs de projets sur les territoires et l’Économie Sociale et Solidaire. Elle a notamment attiré l’attention sur le besoin de transversalité, et la nécessité, pour la FRAB et les GAB, de s’intéresser aux dossiers territoriaux clefs (parcs national et régionaux, problématiques de l’eau…).
Enjeux bien compris par les 4 représentants des GAB départementaux qui ont tous expliqué leur stratégie 2013 « être présents et aller voir les conventionnels ». À souligner, l’intervention du président de la chambre d’agriculture régionale qui a clairement exprimé une reconnaissance du rôle de la FRAB en parlant de «longueur d’avance » et indiquant le besoin de passerelles entre la pluralité des modèles agricoles… à voir de quels effets sera suivi ce discours.