Vivre en bonne santé

« Mieux vaut prévenir que guérir »

Une autre politique de santé, non plus centrée exclusivement sur le médical ou l’hôpital… 

– une alimentation plus saine, diversifiée, locale, de saison

– un véritable service régional d’éducation et de promotion de la santé (s’appuyant sur les Instances Régionales d’Education et de Promotion de la Santé, la Santé Scolaire et la Protection Maternelle et Infantile)

– un appui sur les populations elles-mêmes : mise en place de services de soutien à la fonction parentale, favoriser la capacité des jeunes à protéger leur santé, développer l’information et faciliter l’accès à la contraception, etc

– renforcer la lutte contre le VIH-Sida et les MST (prévention, de soins et d’accompagnement des malades)

– créer un Institut National de Recherche en Santé Environnementale et un Institut de Veille Environnementale, en assurant l’indépendance des médecins du travail, de manière à anticiper les risques liés à la diffusion de produits dont la dangerosité est suspectée ou établie.

– réduire les pollutions électromagnétiques, avec un seuil maximal d’exposition du public ne devant pas excéder 0,6 V/m et une électro-hypersensibilité enfin reconnue comme pathologie.

– protéger les “lanceurs d’alerte” professionnels. Une nouvelle réglementation assurera leur protection et la suite donnée à leurs alarmes, avec garantie d’indépendance et médiation en cas d’expertises contradictoires.

 

Soigner autrement

La logique de soins actuelle privilégie les cliniques privées à but lucratif et augmente le « reste à charge » des usagers. De plus en plus de personnes renoncent à se soigner et des territoires entiers se désertifient. A l’opposé de cette vision, les écologistes proposent de soigner autrement  :

– assurer à toutes et tous l’accès aux soins : augmenter le niveau de prise en charge par l’assurance maladie, supprimer les franchises. Assurer la couverture du territoire par les soins de premier recours.

– définir une véritable « mission de service public » de la médecine générale afin de coordonner les soins (suivi et synthèse du dossier médical ainsi que des avis spécialisés, coordination avec les intervenants sanitaires et sociaux, participation à des actions de prévention et d’éducation)

– expérimenter un nouveau mode d’exercice et la rémunération à la fonction, en commençant par les territoires déficitaires

– créer des Maisons de Santé et de l’autonomie

– déléguer certains actes et certaines responsabilités aux sages-femmes et aux infirmières

– soutenir et moderniser l’hôpital public, faire cesser la concurrence déloyale avec les cliniques privées, maintenir le personnel soignant en nombre suffisant

Sortir de l’impérialisme de l’industrie du médicament 

– promouvoir les médicaments génériques

– assurer aux médecines non conventionnelles l’application des mêmes règles que celles de la médecine officielle

– abroger la loi du 5 juillet 2011 instaurant des soins sans consentement à domicile, et développer la prévention non stigmatisante, les alternatives à l’hospitalisation et la politique de secteur

 

Prévenir les dépendances et combattre les lobbies

La guerre à la drogue sous forme de répression systématique des usagers a échoué partout où elle a été menée.Particulièrement dans le domaine sanitaire car on enregistre en France une des consommations les plus élevées d’Europe.

Or l’usager de drogues n’est pas un délinquant ! L’arsenal répressif doit être réorganisé en privilégiant la protection de la population, y compris les usagers. Si nous voulons mener une vraie politique d’accompagnement et des soins des usagers de drogue, la première condition est la dépénalisation de l’usage de toutes les drogues. Quant aux scandales à répétition en matière de santé (sang contaminé, amiante, médiato), ils s’ajoutent aux pressions habituelles des industries de la « malbouffe », du tabac, de l’alcool ou encore du médicament et montrent que la logique purement commerciale est à bout de souffle. Au-delà de la dénonciation, il faut mettre en lumière les causes des dysfonctionnements et combattre efficacement les lobbies.

Ainsi les écologistes proposent :

– Pour le cannabis et ses dérivés, la dépénalisation de la consommation, de la détention et du transport en quantité limitée, et de la production individuelle ou collective à but non lucratif. La prescription de cannabis thérapeutique sous toutes ses formes sera évaluée. Pour les autres stupéfiants (cocaïne, héroïne, crack, speed, etc.), de multiplier les dispositifs de consommation à moindre risque, et de mettre un terme à la politique injuste et contreproductive d’incarcération des usagers de ces substances. Il faut renforcer la prévention des addictions, y compris celles liées à la consommation de jeux, et surtout de tabac et d’alcool, responsables de plus de 100 000 morts par an

– une restriction des budgets publicitaires en réduisant le prix des médicaments, dégager ainsi les budgets publics servant à développer une politique publique de recherche, d’information et de formation médicale

– la sortie de la confusion entre l’expertise technique et les intérêts industriels dans les cabinets ministériels, dans les agences de l’État ou les commissions d’experts

– le rattachement de la Direction Générale de l’Alimentation au Ministère de la Santé  afin de l’éloigner des pressions des producteurs

Pour décentraliser et mettre en place une véritable démocratie sanitaire, il faut donner un réel pouvoir dans la gestion à des organisations d’usagers et leur offrir des moyens de représentation et d’expertise.

Prévenir, c’est s’attaquer à la surconsommation et à la surfacturation de médicaments

Chaque année, nous dépensons 17 milliards de plus que les anglais pour nos médicaments, autant que le déficit de la sécu ! Oui à la prévention, non à une rente pour les industriels de la santé !

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